L'hypnose thérapeutique est dans une situation paradoxale en France. Ce pays en est le berceau, si l'on se souvient de Jean-Martin Charcot hypnotisant ses patientes hystériques à la Salpêtrière.
Mais, un siècle et demi plus tard, la qualification d'hypnothérapeute n'est toujours pas protégée, ni les formations à l'hypnose dispensées autant par les universités (diplômes non reconnus par
l'Ordre des médecins) que par des associations ou des organismes privés.
Pas facile de trier le bon grain de l'ivraie. C'est pour permettre au grand public d'y voir plus clair dans ce champ disciplinaire hétérogène que l'Inserm a conduit une vaste étude ayant donné
lieu à un rapport remis à la Direction générale de la santé.
L'organisme conclut que l'hypnose, définie comme un état modifié de conscience ne s'assimilant ni à la veille ni au sommeil, et dont les effets à l'échelle biologique ont été confirmés par les
techniques d'imagerie modernes, peut bel et bien avoir un intérêt thérapeutique dans divers cas. Par exemple, pour limiter les symptômes digestifs de personnes souffrant du syndrome du côlon
irritable, ou pour réduire la quantité de sédatifs et d'antalgiques lors des anesthésies locales ou générales.